Expo « Muses, musique, musée » à Montauban.

Après « De l’idée à l’œuvre », le musée Ingres propose un second temps de découverte de ses collections hors les murs. Le dialogue entre les arts s’installe à la chapelle de l’Ancien Collège, suite aux travaux de rénovation du musée.

Comment représenter le son et le mouvement dans des œuvres qui sont silencieuses et immobiles ? Quel regard ont porté peintres et sculpteurs sur ces autres arts que sont la musique et la danse ? Les muses, protectrices des arts et inspiratrices des artistes, accueillent le visiteur en leur demeure, le musée. Leur mélodie guide la main, pour fixer sur le papier le mouvement d’un bras, sceller dans le marbre l’ondulation d’un tissu. Saurez-vous entendre la musique des œuvres ? Entrez dans la ronde des danseuses d’Ingres et de Bourdelle, guidé par le son de la harpe d’Orphée qui charme jusqu’aux bêtes sauvages. Au rythme du luth ou du tambourin, les figures s’animent pour dresser un vivant portrait de la société qui les a créées. Venez découvrir que le violon d’Ingres n’est pas qu’une expression ! Peintre reconnu, Jean-Auguste-Dominique Ingres était également violoniste de talent et grand amateur de musique.

Jean-Auguste-Dominique Ingres naît à Montauban le 29 août 1780.D’abord formé aux Beaux-Arts de Toulouse, il entre en 1797 dans l’atelier de Jacques Louis David. Lauréat du Grand Prix de Rome en1801, il part pour l’Italie en 1806 et y demeure de nombreuses années. Un temps malmené par la critique, Ingres obtient pourtant un succès unanime lors de la présentation au Salon de 1824 du Vœu de Louis XIII, aujourd’hui conservé à la cathédrale de Montauban. Il revient alors un temps à Paris et réalise L’Apothéose d’Homère qui reçoit à son tour un accueil favorable de la critique. Ingres a construit une œuvre marquée par la pureté et le raffinement du dessin. Erigé chef de l’école classique face au romantisme, il a transcendé les règles académiques par son art parfois singulier. Ingres meurt en pleine gloire en 1867.



Bien malgré lui, Ingres est plus connu pour ses portraits que pour sa peinture d’histoire. Le musée Ingres conserve quelques unes de ses toiles de jeunesse et d’autre réalisées à la toute fin de sa carrière comme le portrait de Madame Gonse. Un sourire naissant éclaire le visage du modèle dont la main vient s’appuyer délicatement sur sa tempe, ses doigts formant alors un arrondi trop parfait pour être réaliste. La toile souligne le talent d’Ingres pour restituer étoffes et tissus précieux.

Infos pratiques

Chapelle de l’Ancien Collège jusqu’au 30 juin 2019.

2 rue du Collège
82000 Montauban
Tel : 05 63 22 12 91

Crédit photos : Wikipédia – Office Tourisme Montauban – Musée Ingres Montauban.

1 Comments

  1. Est-ce que Jupiter et Thétis est présentée dans l’expo ? (La toile en vignette dans l’article) parce que c’est une toile de très grand format, une toile qui est exposée à Aix-en-Provence. Nous étudions Ingres en première année d’histoire de l’art à Aix, et j’ai découvert cette toile d’une façon un peu particulière. Comme le musée Granet était en mal de subventions, ils n’éclairaient pas toutes les salles. La salle de Jupiter et Thétis était souvent fermée au public. Un gardien m’a permis de découvrir la toile, juste en poussant le rideau. La salle n’était pas dans la pénombre puisqu’elle possédait un éclairage zénithal. Ce fût une grande claque de découvrir Jupiter et Thétis de cette façon-là, parce que je ne l’imaginais pas si grande. Jupiter m’a fait forte impression :)))))

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