Nighthawks (Oiseaux de nuit)

Artiste peintre et graveur américain, représentant le réalisme à contre-courant, mais aussi spécialiste de la mélancolie et de la lumière, c’est son tableau le plus célèbre.
Edward Hopper est né le 22 juillet 1882 à Nyack dans l’état de New-York. Ses parents, commerçants prospères l’encouragent dans le dessin. Il est inscrit à la New-York School of Art and Design pendant six ans.

Entre 1906 et 1910, il a effectué trois voyages en Europe (Paris, Amsterdam, Londres, Madrid, Tolède, Berlin et Bruxelles). A Paris, il a pu découvrir les dernières tendances comme l’impressionnisme, le symbolisme, le fauvisme.
Il deviendra francophile tout au long de sa vie, il continuera de lire et écrire en français. Il était capable de réciter Verlaine.

Il s’installe à New-York en 1908 et participe à diverses expositions. En 1924, il exposé ses aquarelles dont la majorité sera vendue. C’est le début de sa célébrité.
En 1930, le MOMA achète son tableau « House by the railroad ».
Il meurt à son domicile de New-York le 15 mai 1967. Sa femme Joséphine Nivison, peintre également, lèguera les œuvres de son mari au Whitney Museum of American Art à New-York. D’autres œuvres importantes se trouvent au MOMA de New-York et à l’Art Institute of Chicago.

Pour éviter des longueurs, j’ai choisi de vous parler de deux tableaux aujourd’hui. Mon prochain article en concernera deux autres !

Nighthawks – Oiseaux de nuit 1942
(huile sur toile 84,1 x 152,4 cm)Chicago.
C’est certainement le tableau emblématique le plus connu de Hopper avec ses quatre personnages.
On peut y voir le caractère cinématographique, référence au film Casablanca de Michael Curtiz avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall, tourné la même année où a été peint ce tableau.
C’est une sorte d’aquarium qui donne ses personnages en spectacle, avec une lumière artificielle puissante, éclairant l’extérieur vide, avec ses lignes pures.
Cette atmosphère nous montre aussi une mélancolie, un mystère entre les personnages, qui sont laissés à l’imagination de chacun. Ils semblent figés dans cet espace clos, l’ambiance est pesante.

New-York Movie – Cinéma à New-York 1939
(huile sur toile 81,9 x 101,9 cm. Moma New-York.)
Dans un intérieur sombre, éclairé surtout du côté droit, se tient une ouvreuse de cinéma blonde, en uniforme bleu nuit, rayure rouge le long du pantalon. Elle est appuyée contre le mur, rêveuse. L’autre source lumineuse provient de l’écran et des plafonniers.
Le thème récurrent de la solitude chez Hopper est exprimé ici par l’emploi de l’ouvreuse qui doit attendre la fin de la séance. Les couleurs sombres ajoutent à la lourdeur de l’atmosphère ressentie par cette femme.
Le biais et la perspective sont là encore utilisés par le peintre. Sa femme Jo lui servait de modèle.
Cette œuvre est souvent mise en parallèle avec le tableau « Intérieur » de Edgar Degas.
Les lecteurs ici savent combien il est difficile de trouver et publier des photos correctes des œuvres d’art. Les photos ci-dessus proviennent d’un calendrier ancien.

j’adore ce peintre
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Moi aussi, depuis longtemps !
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👍
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Toute une époque-charnière où l’on aime se plonger, avec des lumières et ambiances si particulières.
Bonne soirée Evelyne
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Oui, des ambiances particulières et de superbes lumières !
Bonne soirée Marion
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J’imagine que vous avez cherché sur les sites des musées ? Je crois que le MOMA, notamment, met à disposition des photos des œuvres exposées. À moins que ce ne fût une autre institution états-unienne…? J’avoue n’avoir pas toujours une mémoire très fiable !
Je ne connaissais pas ce peintre, ma culture moderne est plus que réduite (mais pourquoi se sent-il obligé de préciser : “moderne” ?), mais j’aime bien les tableaux présentés ici. Ils ont un côté cinématographique avec une fausse simplicité des arrière-plans qui semble renforcer leur sens.
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Oui bien sûr, j’ai cherché mais pour trouver des images libres de droit… et apparemment, elles le sont. Peut-être Justin saura nous dire.
Ses tableaux pourraient être des photos tellement son travail est recherché.
Je l’avais découvert dans un livre à la boutique du Louvre il y a déjà un certain temps.
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Effectivement, je ne sais plus quel musée proposait son fond, mais le MOMA semble passer par le site Scala Archive, qui fait payer une redevance pour l’usage des images, j’imagine que c’est un peu comme Getty, avec un paiement à l’acte…
Pas idéal dans le cadre d’un blog de passionnée…
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Il y a un bon nombre de ses tableaux sur Wikimedia Commons, ma source habituelle pour les images libres de droit. Chacun des tableaux montrés dans ce post y sont disponibles, ainsi qu’une belle poignée d’autres !
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Oui, je suis allée sur Wikimedia Commons mais je n’ai pas réussi à obtenir les tableaux… je vais réessayer ! Merci !
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Le style de ce peintre fascine tellement d’amateurs que certains photographes cherchent à le retranscrire en photos (« à la manière de… »). Pas facile…
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Oui, ce fut une fascination que sa découverte ! Sa transcription de ses sujets dans l’espace, la lumière, les détails nous montre une vraie photo de la vie américaine de cette époque.
Non, sûrement pas facile de « l’imiter » en tant que photographe ! On peut toujours essayer…!
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J’aime beaucoup ce peintre.
🙂
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Hopper is fascinating. He had a summer home in Cape Cod, not very far from me.
Besides the echo of Degas’ Intérieur in New-York Movie, Automat reminds me of Degas’ L’Absinthe.
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The first time I so his pictures, I have been fascinating. I like so much visiting museum and galleries to discover other painters.
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