Arudy, en vallée d’Ossau (3/3)

C’est la première petite ville dans la vallée d’Ossau lorsque l’on arrive de Pau. Elle était donc située au fond de la vallée glaciaire d’Ossau.

Place centrale d’Arudy

Cette petite ville compte 2238 habitants, elle est mentionnée « Eruri » ou « Aruri » à partir du 13ème siècle. Mais les premières traces de civilisation datent du Magdalénien (entre 17000 et 14000 AP). Des ossements et outillages ont été trouvés dans plusieurs grottes.

Tout autour de la place, on trouve de nombreux petits magasins de détails et bars restaurants.

Un hortensia grimpant ?

L’église Saint-Germain, située sur la place centrale, en face de la mairie, est un vaste édifice avec une abside polygonale et une nef de trois travées.

Église Saint-Germain

La façade ouest avec son portail néo-roman est orné d’un Christ et de symboles religieux.

L’église Saint-Germain du 12ème siècle, rénovée au 19ème, recèle un retable de 1646, avec quatre somptueuses colonnes torses jumelées, corinthiennes, cannelées et dorées.(cliquer)

Le rétable du 17ème siècle
Chapelle Sainte-Lucie
Saint-Michel
Sol dallé de l’église en pierre des Pyrénées.

Au sud, la grande porte gothique flamboyant de 1527 s’ouvre sur un porche profond avec une porte en accolade typique de la vallée d’Ossau.

Le porche gothique flamboyant
Porte en accolade sous le porche.
La halle
Une vue d’Arudy depuis le musée D’Ossau (fermé pour travaux)
La mairie d’Arudy sur la place centrale

A partir du 19ème siècle, la ville prend un certain essor économique grâce au développement de l’industrie hydro-électrique et à l’ouverture du chemin de fer.

Le cuir :

Les tanneries d’Arudy connues internationalement recevaient des fourrures de Russie et des E.U. (200 personnes en 1937).

Le marbre :

En 1848, les carrières de marbre d’Arudy employaient 90 hommes et 10 enfants… Grâce à la ligne ferroviaire Pau-Laruns, le nombre de carrières augmente, les variétés de marbre se diversifient. On note des exportations en Europe, en Amérique du Sud et aux E.U.

Les lambris du bâtiment de la National City Bank of New-York sont constitués de marbre d’Arudy. (Clin d’œil à J.)

En 1968, près de 8 000 tonnes de marbre partent de la petite ville (250 tailleurs de pierre en 1914, plus que 5 en 1975). La fermeture du chemin de fer et la concurrence ont considérablement réduit l’activité.

Scierie :

En 1923, deux ingénieurs italiens installent une scierie à Arudy. Ils sont spécialisés dans l’exploitation des forêts montagnardes. En 1938, ils emploient jusqu’à 1 000 ouvriers sur plusieurs sites. Ces scieries ferment en 1990.

Industries mécanique et métallurgique :

L’usine Laprade est créée au début du 20ème siècle. Elle fabrique de petites pièces métalliques, puis se diversifie pour l’armée, le sport, l’automobile. En 1980, 400 employés y travaillent. A cause de la concurrence, les usines Laprade ferment en 2009.

Idem pour l’usine Messier qui fabrique des trains d’atterrissage et des amortisseurs avec 400 personnes en 1980. Actuellement, il reste 200 salariés.

Un comptoir de style basco-béarnais

Malgré ses fermetures d’usines et ses baisses de production, cette ville reste attrayante et vivante. De nombreuses animations sont mises en place.

Dans l’artère principale, on trouve plusieurs plaques comme celle-ci, indiquant le nom du propriétaire en 1385.

18 Comments

  1. Merci pour cette agréable visite, comme Anne-Ma je connais très peu la région — j’ai fait une randonnée dans les Pyrénées avec mes parents en 1991, c’est à peu près tout, nous y ferons sans doute un tour un jour.

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  2. Je connais la banque en question sous le nom de Citibank — la moitié du pays ont des cartes de crédit issues de cette banque. Mais je ne savais pas qu’elle avait un lien avec les Pyrénées-Atlantiques. Ça aurait été un super fait divers pour le Tour !

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